vagues

Thursday, July 13, 2006

Une "botte" de jours enfoncée dans un" tas" de foin!

Eternelle spectatrice de la vie, n’est ce pas mon ultime vocation ? Sinon qui pourrais-je bien être ? Moi qui opte pour le calme et le silence. Moi qui aime me balader les pieds nus, une bague au petit doigt ! Errer dans les bois, saisir avec mes sens la légèreté de l’air ; regarder la nuit tomber doucement avec pudeur, et avaler avec fougue le goût de l’instant !!!


En fin de ballade, je revois des images qui dansent dans ma tête et je me mets à trier les plus flous car c’est en elles que je vois plus clair !!

Il m’arrive parfois d’applaudir une « séquence », un acte ou une tranche d’années vécue en harmonie avec le temps ! Une « botte » de jours enfoncés dans un tas de foin ! Quelques feuilles mortes, fanés dispersés sur le sentier de mon jardin.


Frileuse jusqu’aux os, pendant les longues nuits d’hiver, mes mains servent d’allume âme, elles
se joignent
tendrement pour créer cette force qui fait enchanter mes sens, mes racines et mes mots !!! Mes souvenirs adoucissent mes humeurs et ma plume trompée dans l’encre de ses yeux gratte ma feuille et s’enfonce dans la profondeur de mes secrets ! La transparence et le dégradé de mes phrases renforcent ma chaîne et soudent mes maillons fragiles.

Je n’existe réellement que lorsque je sens, et dés que je commence à sentir je ne suis plus moi. Je deviens l’autre qui ose l’impalpable, qui colore le noir obscur du geste, qui renverse les rôles et qui jure de ne rien oublier !


























Wednesday, July 05, 2006

Indigène et fugitive!

Quand après la dernière avalanche, j'ai fini par me décider de me "découvrir" et peut-être de m’accepter, je me suis trouvée en face d’une réalité qui me bloque de la tête aux pieds : l’Autre pour moi !? Est-ce « l’inévitable « ou est-ce cette ombre qui me colle à la peau ?

La réponse est incertaine et les vents semblent durer !!
Cet état plutôt complice dans lequel je baigne , ne m’empêche pas de tenir à vivre l’étape à venir mais me fait plutôt songer à ce tas d’éléments qui va demeurer enterré au fin fond de moi ! À cette prise de conscience qui fait que mes mots sont en convalescence et que l’handicap de ma phrase s’avère lourd.

Seul l’amour, mon refrain spirituel, guette toujours mon arrivée, se pointe au bout de mes pensées, valse avec mes rêves et s’enlace comme un adulte dans mes bras !

Telle une indigène, fugitive et orpheline, lui résister demeure de l’impossible, je n'avais aucun choix, je me convertie alors à sa religion prenant comme seul repère l’élixir de son parfum !

Les yeux fermés ; je me parfume les cheveux, le bout des lèvres et imbibe jusqu'à mes extrémités, versant le reste de cette portion magique dans le creux de mes mains essayant d'inhaler son essence!
J’étais légère car parfumée mais j'étais triste si triste sachant que mon parfum ne franchira plus les frontières de mes rêves. Il subira le même sort que moi et sera privé de lumière !

Parfumée et pourtant je renonce à l’invitation nocturne à laquelle je n’aurais jamais pu résister si l’élixir de mon parfum aurait le droit de s’envoler vers l’autre , l’autre que j’aimais , que j’aime et que j’aimerai tant que le soleil ,qu’il fasse chaud ou qu’il fasse froid continue à se coucher
!